Clause de sauvegarde maïs Ogm Initiative « dictée » par les élections selon l'Afbv
La promesse du gouvernement, de demander une nouvelle clause de sauvegarde à Bruxelles pour interdire la culture du maïs génétiquement modifiée par l'américain Monsanto, est « dictée » par « les contingences électorales », selon les défenseurs des biotechnologies.
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En septembre, la Cour de Justice européenne avait remis en cause la clause de sauvegarde, interdisant de la culture du maïs Ogm du géant de l'agrochimie en France, et le Conseil d'Etat l'avait annulée fin novembre. La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet avait immédiatement promis que la France déposerait une nouvelle clause de sauvegarde pour interdire la mise en culture du maïs Monsanto 810 avant la prochaine saison de semis.
65 % des Français inquiets face aux Ogm
Contrairement aux propos de la ministre, le gouvernement sera, selon l'Afbv, dans « l'incapacité de présenter des justifications scientifiques nouvelles susceptibles de légitimer juridiquement la mise en oeuvre de cette nouvelle clause de sauvegarde » pour le maïs en question. Dans une lettre aux ministres concernés (Ecologie, Agriculture, Santé, Recherche), l'association indique qu'on « ne peut à la fois souhaiter une baisse de la consommation de produits phytosanitaires et interdire des variétés de maïs résistantes à des insectes ».
Les défenseurs des biotechnologies ajoutent qu'ils « n'ignorent pas la réticence d'une grande partie de la population vis-à-vis des Ogm, suite à la désinformation bien orchestrée depuis de nombreuses années ». Selon un sondage Ifop publié début décembre après la décision du Conseil d'Etat de suspendre l'interdiction des cultures de maïs Ogm, 65 % des Français se disaient toujours inquiets (contre 73 % en 2000 et 68 % en 2008) face aux Ogm contre 17 % qui n'étaient pas inquiets, 18 % restant indifférents à la question.
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